长城 - la grande muraille au printemps
On ne peut pas parler de Pékin
sans évoquer à nouveau la grande muraille, qui serpente de crête en crête à une heure de
chez nous (sans les bouchons). Enfin, on peut mais ça serait dommage.
Avec le printemps, nous avons
arpenté différentes portions non-restaurées de ce monument, peu prisées des chinois (qui préfèrent les parties reconstruites) et recouvertes de végétation. Et même moi, que le monde
tient pour une brute insensible et indifférente au Beau, même moi ça m’émeut.
Ou, pour reprendre une expression un peu triviale mais plus parlante « ça me met les poils ».
Commençons par un bagage culturel, succinct (car je devine que vous aimez voyager légers) : on
construit des murailles en Chine depuis plus de 2300 ans, par portions et
suivant des méthodes qui ont évolué au fil des siècles. La muraille la plus
connue dates des Ming (14e – 17e) et fait plus de 6 000 km. On trouve 3%
de riz gluant dans le mortier qui scelle les briques (véridique), ce qui d’une part rend les murs extrêmement
résistants, et d’autre part dit beaucoup de la gastronomie chinoise.
Etonnamment, le nom français de l’édifice vient des mûriers épineux qui poussent dans les environs. Au XVIIIe siècle, un monsieur qui visitait les lieux, avançant la main, dit « Oh, la grande mûre… Aïe !» (que c'est mauvais).
Voilà pour le bagage culturel.
On accède à ces portions par des
chemins escarpés. Puis, on suit la muraille le temps qu’on souhaite. L’avantage
est que l’on ne peut pas se perdre, et j’envisage donc sereinement d’emmener
certain(e)s membres de la famille en octobre qui considèrent qu’un chemin bien balisé doit être
intégralement peint.
En revanche il faut prendre garde
car on se retrouve parfois sur des portions étroites et en en mauvais état,
avec le vide de part et d’autre. La vigilance est donc nécessaire avec des
jeunes garçons qui gambadent de pierre en pierre en rejouant l’invasion des
Huns (inspiration Mulan).
On peut louer des maisons chinoises
à proximité et profiter de la campagne, avec des lits communautaires durs comme
du bois, il paraît que c’est excellent pour le dos. C’est moins bon pour le
sommeil.
On profite alors de soirées
paisibles après un bel effort. Aurore qui touche un peu sa bille au Mahjong s’est
d’ailleurs faite une petite réputation de G.O en animant une partie endiablée.
On est en pleine campagne, pas bien
loin de Pékin, avec ce mur qui court de montagne en montagne…
Ce sont de beaux
moments, venez nous voir !
Je ne connaissais pas l'étymologie de la "Grande mûre aïe" ;-) ... et si toute la "gastronomie" chinoise est à l'image du mortier, je vous souhaite bon courage !! Belles photos !
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